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Chronologie

Chronologie

Les Européens dans les premières colonies et jusqu’à la Conquête de 1759

Avant 1600 : cultures religieuses des peuples indigènes avec une grande variété de visions du monde, de mythologies et de pratiques rituelles.

Première moitié du 16e siècle : arrivée des premiers explorateurs européens. Il n’y a pas d’établissement permanent, mais une activité de pêche continue au large de la côte Est par divers Européens.

Début du 17e siècle : installation permanente d’Européens dans l’est du Canada ; principalement des Français, catholiques romains.

17e siècle : constitution progressive de colonies européennes dans les provinces maritimes et dans ce qui est aujourd’hui le Québec. Elles sont majoritairement françaises et catholiques romaines. Les personnalités religieuses jouent un rôle important, qu’il s’agisse de membres d’ordres monastiques comme les Jésuites et les Récollets, de structures épiscopales ou de nouveaux ordres comme les Sœurs grises. Leurs objectifs sont les suivants : servir la population croissante des colons, convertir les peuples autochtones, y compris l’éducation des enfants.

1627 : La Couronne française expulse les protestants de ses colonies canadiennes ; l’Église catholique romaine devient l’Église/religion officielle des colonies.

1649 : destruction de la Huronie par les Iroquois, y compris la destruction des missions jésuites en Huronie (l’actuel sud-ouest de l’Ontario, sur le lac Huron).

1658 : établissement du premier diocèse catholique romain au Canada, à Québec.

À partir du 18e siècle : la viabilité des cultures religieuses des peuples autochtones est mise à mal, tandis que les économies et les politiques indigènes sont détruites. Ce phénomène s’est accéléré au cours du XIXe siècle et au XXe siècle dans tous les domaines.

1713 : conquête britannique des provinces maritimes.

1755 : expulsion de la plupart des Acadiens
Colonisation britannique dans les provinces maritimes après le début du 18e siècle. Le peuplement est mixte sur le plan religieux mais largement protestant.

1759 : conquête britannique des colonies françaises au Canada (guerre de sept ans entre la Grande-Bretagne et la France).

1763 : le traité de Paris rend permanente la conquête britannique des colonies françaises du Canada.

Fin du 18e siècle : arrivée des mouvements baptistes et congrégationalistes dans les provinces maritimes.

De l’époque coloniale britannique à la Confédération

1763 : l’Acte de Québec tolère l’Église catholique romaine, mais pas l’immigration de prêtres français ou catholiques romains.

1791 : l’Acte constitutionnel établit l’Église d’Angleterre dans les colonies britanniques après la Révolution américaine.

Fin du 18e siècle : immigration en provenance des nouveaux États-Unis ; principalement des méthodistes, des congrégationalistes, des baptistes et d’autres dissidents.

1812 : la guerre entre les États-Unis et le Royaume-Uni entraîne un changement de politique coloniale, de sorte que la source d’immigration par la suite provient principalement d’Europe, de Grande-Bretagne et d’Irlande.

1836  : le diocèse de Montréal est créé.

1837 : Rébellions. Publication du rapport Simcoe de 1840, qui recommande l’assimilation des francophones à la population anglophone. Début de la montée du nationalisme religieux au Québec.

Fin des années 1840 : la famine irlandaise amène de nombreux catholiques irlandais au Canada.

1850-55 : l’Église d’Angleterre est désétablie dans toutes les colonies britanniques d’Amérique du Nord.

De la Confédération à la Seconde Guerre mondiale

1867 : Confédération. L’article 93 de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique garantit le financement public des écoles des minorités religieuses déjà établies par la loi dans les provinces.

1875 : union des églises presbytériennes pour former l’Église presbytérienne du Canada.

1884 : union de la plupart des églises méthodistes pour former l’Église méthodiste du Canada.

1891 : le recensement canadien montre que plus de 90 % de la population est affiliée aux églises anglicane, méthodiste, presbytérienne ou catholique romaine.

1876 : la Loi sur les Indiens interdit l’exercice des pratiques religieuses autochtones telles que la Danse du Soleil, le Potlatch, la Loge de la Sueur. Elle prévoit l’expansion des pensionnats indiens dont le but est de christianiser et de "civiliser" les enfants autochtones. Le système a été largement élaboré par la suite. Ces écoles sont en grande partie gérées par des églises, notamment les églises catholique romaine, anglicane et (plus tard) l’Église unie.

1906 : débuts du mouvement pentecôtiste au Canada. Les Assemblées pentecôtistes du Canada sont formées en 1918.

1917 : Le règlement 17 du gouvernement de l’Ontario, qui limite l’utilisation du français comme langue d’enseignement aux deux premières années de scolarité, vise les écoles de langue française, mais est aussi perçu comme largement anticatholique.

1925 : fondation de l’Église unie du Canada, qui réunit presque tous les méthodistes, les congrégationalistes et la majeure partie des presbytériens.

Des années 1880 à 1923 : immigration d’un nombre important de personnes non chrétiennes en provenance d’Asie et d’autres régions. Cette immigration est progressivement restreinte après 1885 et complètement arrêtée avec l’adoption de la loi sur l’immigration chinoise de 1923. L’immigration juive est néanmoins importante au cours de cette période, principalement des Ashkénazes d’Europe de l’Est.

De l’après-guerre à aujourd’hui

1951 : début de la levée progressive des restrictions sur la pratique des modes religieux autochtones, comme le Potlatch.

Années 1960 : début de la fin du système des pensionnats. Le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996.

1967 : introduction du système de points pour l’immigration, entraînant un afflux rapide de non-européens et de non-chrétiens (plus une diversification des chrétiens).

1971 : déclaration de la politique officielle de multiculturalisme.

1982 : Loi constitutionnelle et Charte des droits et libertés. Elle conditionne la diversité religieuse et la liberté de religion au Canada.

1988 : loi sur le multiculturalisme.

2011 : l’enquête nationale auprès des ménages montre que les chrétiens ne sont plus que 67 %, les "sans religion" représentent 24 %, que la population musulmane est supérieure à 1 million ( 3 %) ; les hindous et les sikhs sont 1/2 million chacun.

D 20 juin 2017    APeter Beyer

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