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Groupes religieux et non religion

Le bouddhisme au Canada

D 2 décembre 2021   

L’évangélisme au Canada

D 4 mai 2021   

L’hindouisme au Canada

D 16 novembre 2021   

L’islam au Canada

Démographie
Des musulmans sont présents au Canada depuis le 19e siècle, mais leur nombre ne s’est accru que récemment. La première mosquée fut établie à Edmonton, en 1938. Selon le rapport de (...)

Démographie

Des musulmans sont présents au Canada depuis le 19e siècle, mais leur nombre ne s’est accru que récemment. La première mosquée fut établie à Edmonton, en 1938. Selon le rapport de Statistique Canada en 2016 basé sur l’enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, les musulmans représentent environ un million cinquante-quatre mille personnes (1 053 945) parmi une population totale de 32 852 320, soit un pourcentage de 3,2 % dont 49 % sont des femmes. La majorité se concentre dans les grandes villes : plus de 90 % résident en Ontario, au Québec ou en Alberta, et les deux tiers d’entre eux vivent dans les trois plus grandes régions métropolitaines du recensement, à savoir Toronto, Montréal et Vancouver. Par exemple, dans la région métropolitaine de Montréal, les musulmans représentent 5,9 % de la population selon le rapport Montréal en statistique 2013 basé sur l’ENM de 2011.

Portrait socio-économique

La population musulmane est une population relativement jeune avec un âge médian de 28,9, dont 28 % est né au Canada. Elle comporte une grande diversité interne, relative à plusieurs axes identitaires : 1) les origines ethnoculturelles ; 2) les pays d’origine ; 3) les langues maternelles ; 4) les écoles de pensée telles que l’école dogmatique sunnite, la grande diversité chiite (dont les duodécimains, les ismaéliens, les zaydites) puis les ibadites qui ne sont ni sunnites ni chiites ; 4) l’école jurisprudentielle (malikite, hanafite, hanbalite, ithna-asheri…). S’ajoute à cela la diversité des ancrages herméneutiques (littéraliste, intégraliste, fondamentaliste, réformiste, historico-critique, mystique, métaphysique, etc.).
Les musulmans canadiens sont plus diplômés que la moyenne de la population canadienne (44 % de ceux dont l’âge se situe entre 25 et 64 ans possèdent un baccalauréat comparé à la moyenne nationale de 25,8 %), mais présentent un taux de chômage plus élevé que la moyenne (un pourcentage de 13,9 % comparé à la moyenne nationale de 7,8 %) selon ENM 2011. Cet écart serait en partie imputable à un problème de reconnaissance de diplômes obtenus dans le pays d’origine. Le haut taux de diplomation des musulmans canadiens est en partie lié aux critères d’accueil des immigrés au Canada, puisque ce pays recherche des travailleurs qualifiés.

Défis

Après les attentats du 11 septembre 2001 surtout, et comme un écho aux débats autour de la laïcité en France, les musulmans se sont retrouvés au centre d’une série de débats, principalement au Québec, comme celui concernant le port du hijab (foulard religieux) dans les écoles, la controverse sur les accommodements raisonnables, la charte des valeurs, la loi 62 visant le niqâb (voile intégral) sous le concept de « visage couvert » et la loi 21 interdisant le port de symboles religieux pour tout-e nouvel-le enseignant-e, mais aussi chez les fonctionnaires en position d’autorité comme les juges, les policier-es et les gardien-nes de prison. Sur l’arrière-fond d’une anxiété concernant l’égalité entre homme et femmes et l’extrémisme religieux, ces débats concernent implicitement ou explicitement surtout le hijab ou foulard religieux porté par les femmes musulmanes. Ces débats ont souvent été le résultat d’une interdépendance devenue trop fréquemment symbiotique entre, d’une part, l’accroissement de la couverture médiatique des crimes commis au nom de mouvements islamistes extrémistes dans certaines régions du monde (Al-Qa’ida, DAECH, Boko Haram, Al-Shabab, etc.) et, d’autre part, une montée de l’islamophobie. Le résultat a créé chez nombre de Canadiens une perception négative de leurs concitoyens de confession musulmane. Cet impact a trouvé son apogée dans une attaque violente contre la mosquée du Centre culturel islamique de Québec le 29 janvier 2017, qui a fait six morts et dix-neuf blessés.

Contributions

Malgré ces défis, les musulmans du Canada contribuent activement à la vie sociale, politique et culturelle du pays. Par exemple, la chambre des communes de la 43e législature comporte douze musulmans dont un conservateur et onze libéraux, selon un recensement effectué par muslimlink.ca. Un autre signe est la nomination de Salma Lakhani, une entrepreneuse et philanthrope edmontonienne musulmane, comme 19e lieutenante-gouverneure de l’Alberta et première personne musulmane à occuper un tel poste dans l’histoire des provinces canadiennes. L’exemple de la série télévisée “Little Mosque on the Prairie”, qui a connu une diffusion internationale, mais aussi des festivals annuels et d’autres œuvres en littérature, art et recherche scientifique témoignent du dynamisme culturel et scientifique des musulmans du Canada. Les musulmans canadiens comptent enfin plusieurs associations différentes qui représentent leurs intérêts et leur procurent un lieu d’échange sociocommunautaire et religieux.

Parmi les associations :

 Muslim Association of Canada
 Conseil National des Musulmans Canadiens
 ISNA Canada
 Bel Agir
 Hussaini Association of Calgary
 Islamic Shia Ithna-asheri Association
 Ismaili Institutions for Canada

Sources :
 Statistique Canada, 2016. Regard sur la démographie canadienne, 2e édition.
 Statistique Canada, 2016. "Immigration et diversité ethnoculturelle au Canada", Enquête nationale auprès des ménages.
 Hamdani, Daood, 2015. "Canadian Muslims : A Statistical Review". The Canadian Dawn Foundation.
 The History of Al Rashid Mosque in Edmonton.

Voir aussi : "Minority religious practice".

D 6 avril 2021    AAzeddine Hmimssa

L’islam au Canada au travers des publications universitaires

Un article de Jennifer A. Selby (en anglais) retrace l’histoire de la vie des musulmans au Canada en présentant les travaux publiés à ce jour soulignant l’intérêt grandissant des universitaires (...)

Un article de Jennifer A. Selby (en anglais) retrace l’histoire de la vie des musulmans au Canada en présentant les travaux publiés à ce jour soulignant l’intérêt grandissant des universitaires pour les musulmans du Canada depuis les années 1990.

D 6 avril 2021    AJennifer A. Selby

Le judaïsme au Canada

Le peuple juif a une longue histoire en tant que groupe minoritaire au Canada, depuis l’établissement de la première synagogue à Montréal en 1786. Dans le recensement de 2011, 329 500 individus (...)

Le peuple juif a une longue histoire en tant que groupe minoritaire au Canada, depuis l’établissement de la première synagogue à Montréal en 1786. Dans le recensement de 2011, 329 500 individus indiquaient s’identifier comme juifs, ce qui équivaut à 1% de la population totale du pays. La ville de Toronto abrite la majorité de la population juive du Canada (167 765). D’autres villes importantes quant à la présence juive sont Montréal (83 200) et Vancouver (18 730). Les personnes juives canadiennes appartiennent aux traditions conservatrice (20%), orthodoxe (17%) et réformée (16%), mais plusieurs n’adhèrent à aucune tradition (28%) ou font partie de plus petits mouvements (enquête 2018 sur les juifs au Canada).
Un des cas les plus importants liés à la Charte canadienne des droits et libertés et concernant les significations accordées à la religion et à la liberté de religion est Syndicat Northcrest v. Amselem (2004). A la suite de ce cas, le droit de construire une souccah (structure bâtie temporaire destinée à une fête) sur le balcon d’un complexe d’appartements haut de gamme de Montréal fut confirmé, en tant qu’expression importante de la liberté religieuse. Dans ce cas, la Cour suprême proclama le « seuil de sincérité des croyances » dans les cas impliquant la liberté de religion. La Cour souligna que l’interprétation personnelle des observances religieuses devrait être le point de focus lorsqu’il s’agit de décider de la constitutionnalité, plutôt que l’opinion d’experts se prononçant sur le fait qu’une pratique fasse ou non partie de la tradition.
Le Canada a une longue histoire d’antisémitisme, incluant le refus d’accueillir des réfugiés juifs (qui avaient déjà cherché refuge à Cuba et aux États-Unis) arrivant par bateau en 1939. Le bateau retourna en Europe et les passagers débarquèrent au Royaume-Uni ainsi qu’en Belgique. Presque tous les 937 passagers étaient des juifs allemands. 254 d’entre eux furent assassinés durant l’Holocauste. Le Canada continue de rencontrer des problèmes de vandalisme antisémitique et de discours haineux. Les crimes haineux motivés par la religion et l’ethnicité sont en hausse depuis 2014 et l’organisme B’nai Brith rapporte que les incidents visant la communauté juive ont notamment été en augmentation entre 2015 et 2019. Le système judiciaire canadien s’est prononcé au sujet de discours haineux antisémitiques dans plusieurs cas importants. Dans le cas R. v. Keegstra (1990), un professeur d’une école publique fut accusé d’avoir promu la haine en classe à travers ses déclarations antisémites. La Cour suprême du Canada décida que bien que les provisions du Code criminel limitent la liberté d’expression, ces limites sont justifiées. Le cas Ross v. New Brunswick School District No.15 (1996) impliquait également un enseignant, qui n’exprima cette fois pas ses opinions antisémitiques dans une salle de classe, mais bien de manière publique et par écrit. Mr. Ross se vit retirer son poste d’enseignant et cette décision fut confirmée par la Cour suprême.
Au Québec, le support que la population apporta au Projet de loi 21, qui vise à limiter le port des signes religieux par les employés de l’État, suggère la croissance du sentiment qu’une forte identité religieuse ne peut coexister avec la représentation de l’État. Un sondage de la firme Angus Reid en 2019 révèle que 64% de la population est en faveur de cette loi. Plusieurs problèmes persistent dans la grande région métropolitaine à propos du droit d’établir et de maintenir des érouvs (clôture réelle ou symbolique destinée à permettre aux juifs orthodoxes d’accomplir certaines activités pendant le sabbat). Ces défis en présence à Montréal illustrent comment les communautés juives peuvent être marginalisées et considérées comme « autres » par des groupes présentant les pratiques juives orthodoxes comme incompatibles avec l’intégration dans la société canadienne, malgré la très longue contribution des juifs à cette même société.

Pour en savoir plus : Stoker, Valerie. Drawing the Line : Hasidic Jews. Eruvim, and the Public Space of Outremont, Quebec. History of Religions Vol 43, no. 1.

Voir aussi : "Minority religious practice".

D 5 mai 2020    AMathilde Vanasse-Pelletier ATed Malcolmson

Les nouveaux mouvements religieux au Canada

Les nouveaux mouvements religieux – aussi fréquemment appelés nouvelles religions, religions émergentes ou religions alternatives – sont des religions ayant vu le jour ou ayant été importées (...)

Les nouveaux mouvements religieux – aussi fréquemment appelés nouvelles religions, religions émergentes ou religions alternatives – sont des religions ayant vu le jour ou ayant été importées relativement récemment en Amérique du nord, et ne faisant ainsi pas partie des grandes traditions religieuses établies (notamment, en contexte nord-américain, le christianisme). Au Canada comme aux États-Unis, si plusieurs nouveaux mouvements existent au moins depuis le 19e siècle, leur nombre a augmenté après la Seconde guerre mondiale dans un contexte de restructuration sociale et de perte d’influence des autorités religieuses traditionnelles. Quelques exemples incluent l’Église de scientologie, Hare Krishna, l’Église de l’unification, Eckankar et la Science chrétienne. Certains groupes, tel que l’Armée de Marie, groupe excommunié en 2007 par l’Église catholique, établissent une rupture plus ou moins grande par rapport aux institutions séculaires. De manière générale, il est difficile d’estimer le nombre de nouveaux mouvements religieux actifs, tout comme de connaître le nombre, même approximatif, de membres de chacun de ces mouvements, notamment parce que les porte-paroles de ces groupes tendent à exagérer la démographie de leurs communautés, mais également parce que plusieurs groupes ne sont tout simplement pas répertoriés. Les groupes les plus importants sur le plan démographique sont l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (également appelée Eglise mormone), avec plus de 193 000 membres au Canada, et les Témoins de Jéhovah, qui comptent plus de 113 000 membres canadiens.

Certains de ces nouveaux mouvements religieux sont notamment connus en terre canadienne à cause de controverses publiques diverses. Par exemple, le mouvement raélien a été rendu célèbre par le témoignage de son leader prétendant avoir des contacts avec des extra-terrestres, et à cause de l’importance que son système de croyance accorde au clonage humain. L’Ordre du temple solaire a également attiré l’attention à cause du suicide collectif de plusieurs de ses membres dans les années 1990. Finalement, dans la municipalité de Bountiful en Colombie-Britannique, un groupe de mormons fondamentalistes fait les grands titres des journaux depuis les années 1980 à cause de sa pratique illégale de la polygamie.

Relations avec la société et tensions

Ainsi, les nouveaux mouvements religieux entrent souvent en tension avec la société à cause de croyances et pratiques perçues par certains comme incompatibles avec les valeurs partagées. Les croyances et pratiques concernant les relations entre les genres, la structure familiale, le mariage, l’éducation des enfants et la sexualité sont fréquemment en cause dans les controverses entourant ces religions alternatives. Afin de lutter contre ce qui leur semblait être une menace, autant pour le bien commun que pour les membres de ces groupes, certains mouvements dits "anti-sectes" se sont formés au Canada (un des plus importants est Info-sectes/Info-cult, fondé en 1980).

Les processus d’approbation par l’Etat de la création de groupes religieux au Canada sont légers : c’est par exemple la demande d’être reconnu comme personne morale sans but lucratif pour des raisons religieuses, ou encore de posséder et faire usage d’un lieu de culte, ce qui comporte notamment certains avantages fiscaux. Ces processus n’interfèrent pas avec les doctrines et pratiques internes des groupes, à moins qu’elles ne contreviennent aux lois communes.

Voir également le débat actuel de 2017 : "Nouveaux mouvements religieux : cas légaux contemporains et historiques".

D 20 juin 2017    AMathilde Vanasse-Pelletier

La non-religion au Canada

Bien que le Canada soit encore une nation dont le tissu social et les institutions sont influencés par le christianisme, le nombre de personnes qui s’identifient comme "non religieuses" a (...)

Bien que le Canada soit encore une nation dont le tissu social et les institutions sont influencés par le christianisme, le nombre de personnes qui s’identifient comme "non religieuses" a augmenté de manière significative au cours des dernières décennies. Dans le cadre de cette étude, le terme "non-religieux" englobe un certain nombre de termes, notamment agnostique, athée, spirituel mais non religieux, humaniste et indifférent. La diversité et l’étendue de cette catégorie posent évidemment des problèmes, mais si nous commençons par les chiffres du recensement, nous pouvons dire qu’un peu moins d’un Canadien sur quatre s’est identifié comme non affilié lors de la dernière enquête nationale. Toutefois, ce chiffre doit être considéré comme une mesure approximative de l’attachement religieux, en particulier en ce qui concerne le christianisme.

Par exemple, une enquête publiée dans Faith Today montre que 11 % des personnes interrogées fréquentent chaque semaine une église ou une synagogue. À titre de comparaison, après la Seconde Guerre mondiale, 67 % des Canadiens fréquentaient l’église ou la synagogue chaque semaine. En outre, la moitié des personnes interrogées étaient agnostiques, athées ou non religieuses, ce qui signifie que ce groupe combiné est désormais plus important que celui des personnes qui s’identifient comme chrétiennes (Hiemstra 2020). Seulement 11 % des personnes interrogées vont régulièrement à l’église. De même, dans leur livre Leaving Christianity, Brian Clarke et Stuart Macdonald notent que l’affiliation n’est pas synonyme d’engagement et que près de la moitié des Canadiens sont donc effectivement des "sans religion".

Il est important de noter qu’il existe des variations régionales. Par exemple, selon les données du dernier recensement de 2011, 44 % de la population de la province de la Colombie-Britannique n’a aucune affiliation religieuse, contre 24 % de la population canadienne totale (Statistics Canada 2011). Au Québec, province traditionnellement très catholique, seuls 10,1 % des catholiques vont à l’église "au moins une fois par semaine" et 42,7 % des catholiques ne vont "jamais" à l’église. Pourtant, l’identification au catholicisme romain reste élevée (près de 85 % de la population), ce qui, selon Clarke et Macdonald (2017), devrait diminuer compte tenu du grand nombre d’enfants qui sont maintenant élevés sans affiliation ni éducation religieuse institutionnelle.

Cette analyse s’est concentrée sur l’intersection de la non-religion et du christianisme parce que le Canada a été une nation majoritairement chrétienne. Cependant, les questions relatives à l’identité religieuse et non religieuse sont également importantes dans d’autres domaines. Par exemple, les stratégies d’intégration des immigrants reposent souvent sur des hypothèses concernant la vie religieuse des immigrants et des réfugiés, qui mettent l’accent sur l’observance plutôt que sur la non-religion. Des recherches empiriques doivent encore être menées sur l’impact de l’imaginaire religieux sur les migrants qui ne sont pas religieux.

Il reste à voir quelles seront les conséquences sociales, négatives et positives, de ce tournant vers l’absence de religion. Une conséquence immédiate et évidente est la transformation des églises en copropriétés, en centres communautaires, en logements pour personnes âgées, en salles de spectacles, etc. ou leur démolition pure et simple. Les effets éventuels sur les dons de charité et le bénévolat sont moins évidents : certains chercheurs et militants sociaux craignent que l’absence d’églises ne réduise la capacité de socialiser les gens pour qu’ils fassent des dons. En outre, certaines Églises ont joué un rôle actif dans l’offre de services sociaux, notamment le soutien aux immigrants et aux réfugiés, les banques alimentaires et la gestion de refuges pour sans-abri. Ces services s’appuient souvent sur de vastes réseaux de bénévoles dont le nombre diminue en même temps que le nombre de membres des Églises. Dans certains cas, ces services se sont transformés pour être moins explicitement fondés sur la religion. Les effets positifs de l’augmentation de la non-religion peuvent inclure une plus grande inclusion sociale pour les groupes précédemment marginalisés, en particulier les minorités sexuelles, un meilleur accès aux technologies et services de reproduction tels que le contrôle des naissances et l’avortement, ainsi que des espaces publics plus diversifiés.

Sources :
 2011 National Household Survey ;
 Leaving Christianity : Changing Allegiances in Canada. Clarke, Brian and Macdonald, Stuart. Montreal : McGill-Queens University Press. 2017.

D 10 mars 2021    ALori G. Beaman

Protestantisme au Canada

Des quelques 22 millions de Canadiens s’étant déclarés chrétiens (67,3 % de la population) dans le cadre de deux études gouvernementales effectuées en 2011 (le Recensement de la population et (...)

Des quelques 22 millions de Canadiens s’étant déclarés chrétiens (67,3 % de la population) dans le cadre de deux études gouvernementales effectuées en 2011 (le Recensement de la population et l’Enquête auprès des ménages), 5 millions disent appartenir à une branche du protestantisme (17 % de la population). Le protestantisme est le deuxième courant religieux le plus représenté au Canada, après l’Église catholique romaine qui regroupe plus de 12 millions de fidèles (40 % de la population). Les chrétiens de l’Église orthodoxe représentent quant à eux 1,6 % de la population.

Cette division entre catholiques et protestants est ancrée dans l’histoire du pays depuis son établissement, et s’est longtemps présentée sous forme de conflits plus ou moins enflammés selon les époques. Ces tensions religieuses ont aussi été liées à l’opposition entre francophones (catholiques arrivés de la France) et anglophones (protestants d’origine britannique) aux débuts de la colonie. Pour plus de détails, consulter l’Encyclopédie canadienne.

Les courants protestants auxquels s’identifient le plus de fidèles au Canada sont l’Église unie (2 007 610), l’Église anglicane (1 631 845), la tradition baptiste (635 840), le pentecôtisme (478 705), l’Église luthérienne (478 184) et l’Église presbytérienne (472 385). De plus, il est possible de croire qu’une partie des 3 036 780 Canadiens ne se reconnaissant pas dans les choix proposés, et ayant par conséquent choisi l’étiquette « Autre chrétien », sont rattachés à une tradition d’inspiration protestante.

Source : Gouvernement du Canada, Regard sur la démographie canadienne, 2e édition, Division de la démographie, 2016, p. 39.

D 19 mars 2018    AMathilde Vanasse-Pelletier

Religions et spiritualités indigènes au Canada

D 9 septembre 2021   

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