L’éducation au Canada, un contexte spécifique
L’éducation, une compétence provinciale
Les croisements entre religion et éducation doivent être saisis dans leur contexte. Contrairement à beaucoup d’autres démocraties occidentales, il n’y a pas de ministère national de l’éducation au Canada. Chacun des territoires et provinces, dans sa juridiction, est compétent en matière d’éducation. Ainsi, la variété des approches de la religion dans les classes des écoles canadiennes est un reflet à la fois des héritages historiques et des interrogations contemporaines sur la diversité linguistique, culturelle et religieuse. Les provinces et territoires présentent des situations particulièrement disparates. Ces variations sont d’abord celles des structures de financement public, certaines provinces permettant à des degrés divers les subventions aux institutions confessionnelles publiques et privées.
Contexte historique
Saisir la situation actuelle suppose de prendre en compte les accords constitutionnels du 19e siècle, forgés en réponse à la diversité religieuse de la population à cette période. L’article 93 de la loi constitutionnelle canadienne de 1867 établit un système parallèle d’écoles confessionnelles et séculières dans certaines provinces, où les institutions catholiques et protestantes se sont vu garantir un financement public. Ce système d’écoles séparées fonctionnait parallèlement aux institutions séculières financées sur fonds publics.