Action sociale et religion
Religion et action sociale
L’histoire de l’action sociale en Croatie remonte au 19e siècle lorsque la Croatie faisait partie de l’Empire austro-hongrois et que les premières lois relatives à l’assurance sociale ont été adoptées. La pleine concrétisation de l’Etat providence s’est produite après la Seconde Guerre mondiale au cours de la période communiste. C’est pourquoi, le secteur de l’aide sociale s’est construit sur des bases strictement laïques et est libre de toute influence religieuse. L’Eglise catholique, en tant que religion majoritaire, a mené des actions caritatives partiellement tolérées par l’Etat, mais la portée de ces activités est restée limitée.
Aujourd’hui, l’action caritative de l’Eglise catholique est autorisée et reconnue par l’Etat. Cependant, le système d’aide sociale demeure principalement public. Au niveau des diocèses, Caritas est organisée en tant qu’institution à but non lucratif. Elle propose de nombreux services, comme des résidences pour les personnes handicapées, du conseil familial, des refuges pour les sans-abris ou les victimes de violences conjugales, des soupes populaires, etc. L’institution travaille en coopération avec les autorités publiques, elle est en partie financée par l’Etat et emploie des professionnels. L’ensemble des citoyens, et non uniquement les catholiques, peuvent bénéficier de leur aide. La taille et la portée de Caritas varient selon les diocèses. L’institution existe également au niveau paroissial mais uniquement sous la forme de groupes de bénévoles. A ce titre, les organisations Caritas au niveau paroissial ne disposent pas d’un pouvoir juridique distinct et s’impliquent principalement dans des actions caritatives traditionnelles telles que la collecte de nourriture ou de vêtements pour les pauvres, les visites aux infirmes, etc.
L’action caritative des autres communautés religieuses est en générale très limitée et est majoritairement destinée aux membres des communautés concernées.
Les recherches sociologiques ont montré que les gens apprécient l’action caritative et qu’ils pensent que les Eglises devraient être plus impliquées dans l’aide sociale et moins engagées dans les autres problèmes publics, notamment les questions politiques.
26 septembre 2016