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Minorités religieuses

Les minorités non musulmanes : une question en débats

Depuis la fondation de la République turque, la question des minorités non-musulmane a toujours préoccupé l’opinion publique turque et les dirigeants. Trois de ces minorités, reconnues par une (...)

Depuis la fondation de la République turque, la question des minorités non-musulmane a toujours préoccupé l’opinion publique turque et les dirigeants. Trois de ces minorités, reconnues par une interprétation étroite du traité de Lausanne de 1923, font l’objet des débats passionnés. Il s’agit des Grecs orthodoxes, des Arméniens grégoriens et des juifs.

D 8 octobre 2012    ASamim Akgönül

Le statut du Patriarcat orthodoxe

Au sujet des Grecs orthodoxes les débats se focalisent surtout sur le Patriarcat « œcuménique » de Constantinople, dont le maintien en Turquie a été subordonné à son retrait des affaires autres (...)

Au sujet des Grecs orthodoxes les débats se focalisent surtout sur le Patriarcat « œcuménique » de Constantinople, dont le maintien en Turquie a été subordonné à son retrait des affaires autres que minoritaires. Ainsi, longtemps Église purement locale pour les autorités turques, le Patriarcat grec orthodoxe de Constantinople a su devenir, dans la deuxième moitié du 20e siècle, une institution internationale de poids dans le monde orthodoxe. Les débats sur son caractère "œcuménique" continuent à faire planer un flou sur son statut réel. Après avoir été menacé d’exil lors de la création de la République turque en 1923, le Patriarcat a réellement été isolé tout au long des années 1930 et 1940, ne s’occupant que des affaires religieuses de la minorité grecque de Turquie, vestige des temps ottomans, épargnée de l’échange obligatoire entre la Grèce et la Turquie en 1923. Les années 1950 ont coïncidé avec les tensions dans les relations entre la Grèce et la Turquie, dues principalement à l’affaire chypriote, qui ont naturellement affecté le Patriarcat. En même temps, il s’agit là des années de résurrection, du retour de cette institution sur la scène nationale turque. Paradoxalement, la réduction spectaculaire du nombre des Grecs de Turquie à partir de la deuxième moitié des années 1960, a permis au Patriarcat de se défaire de son rôle local pour se consacrer davantage au monde grec orthodoxe dans son ensemble. Cette internationalisation des activités s’est accélérée à partir des années 1990, sous le patriarcat Vartholoméos, dans une période d’ouverture des pays de l’ancien bloc soviétique au fait religieux.
En marge de la question du Patriarcat, l’Ecole théologique de Halki (Heybeliada) occupe encore une place prépondérante dans les débats de la société. Cette école de théologie orthodoxe a été fermée en 1971 dans le cadre de la fermeture des universités et écoles supérieurs privées mais n’a jamais pu être rouverte depuis malgré les pressions internationales. La solution proposée par les autorités turques est d’autoriser cette réouverture dans le cadre de la Faculté de Théologie de l’Université d’Istanbul, proposition refusée par les instances patriarcales craignant une perte d’autonomie.

D 8 octobre 2012    ASamim Akgönül

La question arménienne

S’agissant des arméniens, le débat le plus récurrent concerne bien entendu la question du "génocide" arménien. Les dirigeants de la minorité, y compris le Patriarche arménien Mesrop II, (...)

S’agissant des arméniens, le débat le plus récurrent concerne bien entendu la question du "génocide" arménien. Les dirigeants de la minorité, y compris le Patriarche arménien Mesrop II, reprochent à la diaspora arménienne d’Europe occidentale d’instrumentaliser cette question et fragiliser la position des Arméniens de Turquie. Cette même diaspora considère la minorité arménienne de Turquie comme un "otage" des Turcs.

D 8 octobre 2012    ASamim Akgönül

Les juifs de Turquie

Les débats sont moins passionnels au sujet des juifs du pays. L’antisémitisme, en raison certainement d’un long passé impérial multiethnique et multiconfessionnel, n’a jamais été fort en (...)

Les débats sont moins passionnels au sujet des juifs du pays. L’antisémitisme, en raison certainement d’un long passé impérial multiethnique et multiconfessionnel, n’a jamais été fort en Turquie, et ce même aux moments de l’envenimement de la question du Proche Orient. La Turquie reste la principale alliée d’Israël dans la région et les "lobbies" juifs œuvrent en faveur de la Turquie, notamment aux Etats-Unis. Cela dit, durant la Deuxième Guerre Mondiale, une partie de l’intelligentsia turque avait été séduite par les thèses fascistes, ce qui avait permis l’établissement d’une taxe spéciale pour les non musulmans, taxe visant surtout les juifs.

D 8 octobre 2012    ASamim Akgönül

Les groupes musulmans minoritaires

Un débat a cours en Turquie sur la place sociale des musulmans appartenant au courant non majoritaire, les alévis. Voir à ce sujet sur Eurel la rubrique "débats actuels" de l’été 2012, (...)

Un débat a cours en Turquie sur la place sociale des musulmans appartenant au courant non majoritaire, les alévis. Voir à ce sujet sur Eurel la rubrique "débats actuels" de l’été 2012, Modification du ’cours de culture religieuse et de connaissances morales.

D 11 mars 2013   

Une source d’information

Pour plus d’information, consulter
– Mineurel, site d’information sur les minorités religieuses, pour la Turquie
– Minority Right Group International, qui offre un répertoire des minorités (en (...)

Pour plus d’information, consulter
 Mineurel, site d’information sur les minorités religieuses, pour la Turquie
 Minority Right Group International, qui offre un répertoire des minorités (en anglais)

D 12 juin 2013   

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