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École

Enseignement non confessionnel gratuit pour tous financé par l’État

L’éducation à tous les niveaux de l’école publique et des universités est financée par l’État et considérée comme faisant partie de l’État-providence. Il doit être non confessionnel et est (...)

L’éducation à tous les niveaux de l’école publique et des universités est financée par l’État et considérée comme faisant partie de l’État-providence. Il doit être non confessionnel et est gratuit pour tous les citoyens suédois, ainsi que pour les citoyens des autres pays nordiques, de la Suisse et des pays de l’UE/ESS.

La loi impose 10 années d’école à tous les enfants ; l’école maternelle pour les enfants de 6 ans et l’école primaire pour les enfants de 7 à 15 ans (SFS 2010:800). La plupart des jeunes poursuivent trois années supplémentaires à l’école secondaire (gymnasium). Environ 45 % d’entre eux poursuivent leurs études à l’université.

D 15 mars 2021    APer Pettersson

Déréglementation du secteur social - expansion des écoles privées

Historiquement, toutes les écoles et universités ont été gérées par l’État. Cependant, le système éducatif s’est progressivement ouvert à d’autres agents, bien qu’il soit toujours financé par (...)

Historiquement, toutes les écoles et universités ont été gérées par l’État. Cependant, le système éducatif s’est progressivement ouvert à d’autres agents, bien qu’il soit toujours financé par l’État. En 1991, la responsabilité des écoles publiques est passée du niveau national de l’État aux municipalités locales. Un an plus tard, en 1992, une réforme de déréglementation a permis de créer des écoles privées financées dans les mêmes conditions que les écoles gérées par les municipalités. Les élèves sont devenus libres de choisir leur école, et une certaine somme d’argent est allouée par l’État pour chaque élève scolarisé (SFS 2010:800). Environ 70 % des écoles privées appartiennent à des sociétés à but lucratif, certaines sont détenues par des fondations ou des coopératives et d’autres par des associations liées à des profils idéologiques tels que la pédagogie Montessori. Seule une petite partie des écoles privées sont liées à des communautés religieuses. Il n’existe pas de loi ou de réglementation spéciale pour les écoles privées ou confessionnelles, hormis certaines parties formelles de la loi générale sur les écoles qui s’appliquent aux écoles privées (SFS 2010:800).

La plupart des établissements préscolaires et scolaires sont encore gérés par les municipalités locales. En 2020, 20 % des enfants ont fréquenté des établissements préscolaires privés, 15 % des élèves de l’enseignement primaire ont fréquenté des écoles privées et 28 % des élèves de l’enseignement secondaire ont fréquenté une école privée. La plupart des écoles privées sont très petites. En 2020, il y avait 823 écoles primaires privées et 438 écoles secondaires privées, soit un total de 1261 écoles. 71 d’entre elles ont officiellement déclaré être des écoles privées confessionnelles : 59 chrétiennes, 11 musulmanes et une juive (2017). Il n’y a cependant pas d’enregistrement officiel ou de déclaration obligatoire du profil idéologique ou religieux des écoles privées, ce qui signifie que d’autres écoles privées peuvent également avoir un lien confessionnel.

Le système universitaire a également été déréglementé (SFS 1993:792). Cependant, la plupart des universités, y compris les plus importantes, sont gérées par l’État, soit environ 35 universités. Il existe actuellement une vingtaine d’universités privées gérées par des fondations ou des organisations bénévoles et financées par des subventions de l’État en fonction du nombre d’étudiants dans les disciplines pour lesquelles elles sont autorisées à délivrer des diplômes. Quelques-unes de ces universités privées sont liées à des communautés religieuses et ont un profil confessionnel.

Tous les éléments du système éducatif financés par l’État doivent être ouverts à tout enfant ou adulte, indépendamment de ses opinions politiques, de sa religion, etc. (SFS 2008:567). Toutes les écoles primaires et secondaires doivent suivre le même programme non confessionnel défini par l’autorité scolaire de l’État (Skolverket), que l’école soit privée ou gérée par la municipalité locale. Même l’enseignement de la religion est une partie obligatoire et non confessionnelle du programme de toutes les écoles municipales et privées. Les écoles gérées par la municipalité doivent légalement être laïques et non confessionnelles à tous égards. Les écoles privées peuvent exprimer leur philosophie en ajoutant des enseignements ou des activités supplémentaires. Toutefois, ces enseignements ou activités supplémentaires doivent être au choix pour les élèves. Aucun enseignement idéologique ou religieux ne doit être ajouté au programme général obligatoire.

Les écoles confessionnelles ont été remises en question à plusieurs reprises dans le débat public depuis leur introduction. La critique s’est surtout concentrée sur les écoles musulmanes, arguant qu’elles entravent l’intégration sociale des immigrés. Il existe actuellement (mars 2021) une majorité au parlement en faveur de la limitation ou de la réduction du nombre d’écoles confessionnelles, bien que la question soit toujours à l’étude.

D 15 mars 2021    APer Pettersson

Education religieuse non confessionnelle dans les écoles publiques

L’enseignement non confessionnel de la religion est depuis longtemps une matière obligatoire dans le système scolaire public suédois, appelée "Connaissance de la religion". Il s’agit d’un (...)

L’enseignement non confessionnel de la religion est depuis longtemps une matière obligatoire dans le système scolaire public suédois, appelée "Connaissance de la religion". Il s’agit d’un enseignement objectif et neutre sur les différentes religions, les modes de vie et l’éthique.
Le contexte historique remonte à 1842 et à la mise en place d’un système scolaire national obligatoire pour tous les enfants. L’enseignement du christianisme était la matière scolaire dominante et avait pour fonction de préparer à la confirmation. L’un des principaux objectifs était de rendre les enfants capables de lire la Bible et le livre de cantiques. L’Église contrôlait à la fois l’école et l’enseignement par l’intermédiaire du conseil scolaire local, présidé par le pasteur local.

Le lien étroit entre l’école et l’Église a perduré pendant plus d’un siècle, mais s’est progressivement affaibli. Une approche non confessionnelle a été introduite pour la première fois en 1919 dans le cadre d’une discussion générale sur la relation entre la confession luthérienne dominante et les confessions chrétiennes minoritaires. Un nouveau plan d’éducation a remplacé le catéchisme de Luther comme livre d’enseignement, bien que l’éducation soit toujours centrée sur le christianisme. Ce n’est qu’en 1951 que les enseignants n’appartenant pas à l’Église de Suède ont été autorisés à enseigner la matière "Connaissance du christianisme". En 1962, le programme s’est ouvert à l’enseignement d’autres religions et visions de la vie, et il a été déclaré qu’il devait être enseigné de manière objective et non confessionnelle. Le programme de 1969 a changé le nom de la matière en "Connaissance de la religion", qui existe toujours.

L’objectif de la matière scolaire obligatoire "Connaissance de la religion" est de combiner l’apprentissage sur la religion et l’apprentissage à partir de la religion. Elle doit informer sur les différentes religions mais aussi aider les élèves à développer des compétences existentielles. Ces compétences sont censées être développées par la connaissance et la rencontre avec la conception de la vie d’autres personnes, leur religion, leur tradition et leur vision du monde. L’enseignement est basé sur les questions de vie des élèves, tandis que les traditions religieuses sont utilisées comme différentes réponses possibles à ces questions. L’objectif sous-jacent est de promouvoir la tolérance et la compréhension d’autrui et de contribuer ainsi à l’intégration. La salle de classe où sont représentées plusieurs conceptions de la vie et des religions offre un espace de discussion et de réflexion communes sur la religion. Elle permet à l’enfant de façonner sa propre interprétation de la vie au-delà des limites de la tradition familiale.

Pour en savoir plus, voir :
 Lars Friedner, "Religion in public education - Sweden" in Gerhard Robbers (Hrsg.), Religion in Public EducationLa religion dans l’éducation publique, European Consortium for Church and State Research, Trier, 2011, 493-502.
 Jenny Berglund, "Swedish religion education : Objective but Marinated in Lutheran Protestantism ?", Temenos 49/2, 2013.
 Linda Vikdahl, “A lot is at stake : On the possibilities for religion-related dialog in a school in Sweden”, Religion & Education Volume 46, 2019, Issue 1, p. 81-100.

D 15 mars 2021    APer Pettersson

L’éducation religieuse est assurée par les communautés religieuses

En Suède, l’éducation religieuse dans le système scolaire public n’étant pas confessionnelle, celle-ci ne peut se faire qu’au sein des différentes églises et autres organisations religieuses. (...)

En Suède, l’éducation religieuse dans le système scolaire public n’étant pas confessionnelle, celle-ci ne peut se faire qu’au sein des différentes églises et autres organisations religieuses. L’activité éducative majeure est l’éducation à la confirmation de l’Église de Suède qui consiste en un cours de confession chrétienne de 60 heures. En 2019, il a touché 22% de tous les adolescents suédois de 15 ans, ce qui signifie que 26 000 jeunes y ont pris part et ont été confirmés. En outre, l’Église de Suède organise de nombreuses autres activités pour les enfants, les jeunes et les adultes. Certaines d’entre elles ont des objectifs éducatifs explicites tandis que d’autres ont une fonction éducative plus implicite. Les communautés religieuses minoritaires proposent des d’activités éducatives différentes en fonction de leurs traditions respectives.

D 15 mars 2021    APer Pettersson

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