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Parcours historique

La constitution du royaume de France

En 59 av. J.-C., Jules César conquiert la Gaule alors occupée par différentes peuplades celtes ; la christianisation de la France commence pendant la civilisation romaine. Après les invasions et (...)

En 59 av. J.-C., Jules César conquiert la Gaule alors occupée par différentes peuplades celtes ; la christianisation de la France commence pendant la civilisation romaine. Après les invasions et les royaumes barbares, Clovis fera l’unité du pays en 481, puis Charlemagne fondera l’empire franc en 781.
L’empire sera séparé en trois en 843, et les Capétiens feront le royaume de France à la fin du premier millénaire (987). Il y a alors une époque de renouveau, notamment religieux ; le monachisme connaît un grand épanouissement. Au cours du Moyen Age, le royaume de France, par une patiente politique d’annexion, acquiert bon nombre de provinces. Le mouvement d’assimilation aura été assez lent, et respecte les particularismes régionaux, notamment religieux.
Cependant, le catharisme soulève le Sud de la France. La croisade contre les "albigeois" (commencée en 1208) consacre la défaite du Sud de la France devant le Nord, et assure, au prix d’une diminution forcée de la culture occitane, l’unité du royaume.
Avec Louis IX (1226-1270), et jusqu’à Philippe le Bel (1285-1314), surgit une nouvelle conception de l’Etat, selon laquelle le roi est la représentation vivante de la loi, conception qui est à l’origine du conflit entre Charles le Bel (1322-1328) et l’Eglise.
La crise de succession qui éclate à l’avènement de Philippe VI (1328-1350) est l’occasion d’un conflit contre l’Angleterre, la "Guerre de Cent ans". La France en sort unifiée, le royaume agrandi.

D 24 septembre 2012    AAnne-Laure Zwilling

La Réforme et les guerres de religion

Au XVIe siècle, la Réforme gagne la France. Sous François 1er (1515-1547), puis Henri II (1547-1559), on passe de la tolérance aux persécutions. Néanmoins, le calvinisme s’est répandu en France (...)

Au XVIe siècle, la Réforme gagne la France. Sous François 1er (1515-1547), puis Henri II (1547-1559), on passe de la tolérance aux persécutions. Néanmoins, le calvinisme s’est répandu en France (le premier synode des calvinistes se tient à Paris en 1559).
Les violences des deux partis déclenchent cependant les guerres de religion (1562-1598), qui deviennent une guerre internationale. Après la défaite des Espagnols (traité de Vervins), les passions religieuses doivent faire place à un compromis : la paix religieuse, avec Henri IV (1589-1610), établit pour la première fois la tolérance religieuse (Edit de Nantes, 1598).

La Guerre de trente ans (1618-1648) est un conflit aux origines multiples, mais marqué surtout par l’opposition religieuse et politique entre catholiques et protestants. Ces conflits impliquent la plupart des puissances européennes, à l’exception notable de l’Angleterre et de la Russie. La France entra véritablement dans le conflit en 1635, dans une guerre qui fut particulièrement destructrice en Alsace.
A la fin de la guerre, le Traité de Westphalie (24 octobre 1648) transforme durablement l’organisation de l’Europe. Il augmente considérablement la puissance de la France, qui bénéficie de plusieurs gains territoriaux sur ses frontières : les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun, qui étaient sous tutelle française depuis 1552) sont officiellement rattachés, ainsi que l’Alsace, l’Artois et le Roussillon notamment. Les annexions continueront par la suite, les dernières villes, dont Strasbourg, seront annexées en 1681).

L’époque de pacification et de restauration du pays qui suivit la guerre de Trente ans va renforcer l’autorité royale, et Louis XIV (1643-1715) devient même chef temporel de l’Eglise. Mais l’absolutisme aboutit aux mesures antiprotestantes de Richelieu (secrétaire d’Etat en 1616, entre au Conseil du roi en 1624), puis à la révocation de l’Edit de Nantes (1685).
C’est à nouveau une période de persécutions religieuses, s’exerçant envers les protestants et les jansénistes. Elles provoquent un important exode de protestants qui trouvent refuge notamment aux Pays-Bas, en Angleterre et en Allemagne.

D 24 septembre 2012    AAnne-Laure Zwilling

La laïcisation de l’Etat français ; la première République et l’Empire

Après les Lumières, le XVIIIe siècle sera celui de la Révolution Française (1789), et de la "Déclaration des droits de l’homme et du citoyen". Les tensions de la situation politico-religieuse de (...)

Après les Lumières, le XVIIIe siècle sera celui de la Révolution Française (1789), et de la "Déclaration des droits de l’homme et du citoyen". Les tensions de la situation politico-religieuse de l’Ancien Régime (lutte contre la "France toute catholique" de Louis XIV), les questions de la liberté de conscience, de la constitution civile du clergé (difficultés d’un pluralisme religieux pacifique), puis la philosophie des Lumières seront le terreau de la laïcité.

En avril 1792, les troubles politiques et la déclaration de guerre à l’Autriche ont raison de la monarchie ; la 1ère République est proclamée le 21 septembre 1792. La France connaît ensuite un gouvernement révolutionnaire très centralisateur et autoritaire.

L’instabilité intérieure et la poursuite de la guerre permettent le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte (1799), instaurant l’Empire qui poursuivra le mouvement centralisateur, le doublant d’une politique expansionniste. Le régime concordataire (des cultes reconnus) est établi en France de 1789 à 1804, et ce changement est souvent compris comme un premier seuil de laïcisation. On assiste à une fragmentation institutionnelle (autonomie de la médecine et de l’école par rapport à l’Eglise ; pluralisme des cultes reconnus). L’écriture du Code civil manifeste une reconnaissance de la légitimité sociale de la religion, mais aussi une prise d’indépendance du civil à l’égard du religieux, L’Etat prend en compte la religion de la majorité comme un fait social reconnu. L’unification administrative et législative de la France date des institutions napoléoniennes.

D 24 septembre 2012    AAnne-Laure Zwilling

La guerre franco-allemande ; l’histoire particulière de l’Alsace-Lorraine

La politique conquérante de Napoléon, d’abord couronnée de succès, connaît plusieurs échecs successifs qui obligent celui-ci à abdiquer en 1815. La France connaît ensuite la Restauration (...)

La politique conquérante de Napoléon, d’abord couronnée de succès, connaît plusieurs échecs successifs qui obligent celui-ci à abdiquer en 1815. La France connaît ensuite la Restauration (1814-1830) et la "Monarchie de Juillet" (1830-1848), puis le second Empire (1852-1870).

La tension était alors grande entre les puissances allemandes et françaises ; une guerre opposa donc le second Empire aux royaumes allemands unis derrière le royaume de Prusse (juillet 1870 - mai 1871). L’armée prussienne écrasa l’armée française et la guerre se conclut par le traité de Francfort (1871) qui rattache l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne.

Ainsi s’explique l’existence d’un droit local s’appliquant en Alsace et en Moselle. Il est issu à la fois des lois françaises d’avant 1870 non abrogées par l’administration allemande, des lois allemandes promulguées par l’Empire allemand entre 1871 et 1918, des dispositions propres à l’Alsace-Moselle adoptées par les organes locaux de l’époque, et enfin des lois françaises intervenues après 1918 mais applicables aux trois départements. Ces dispositions ont été maintenues par la loi du 1er juin 1924 (voir la présentation générale du statut des religions en France) et continuent de s’appliquer dans les trois départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle.

D 24 septembre 2012    AAnne-Laure Zwilling

La 3e République et l’époque contemporaine

Les défaites militaires de 1871 entraînèrent la chute de l’Empire français, qui laissa la place à la IIIe République (1871-1940). C’est une période de conflit des conceptions de la citoyenneté (...)

Les défaites militaires de 1871 entraînèrent la chute de l’Empire français, qui laissa la place à la IIIe République (1871-1940).
C’est une période de conflit des conceptions de la citoyenneté et de l’identité nationale. On note la mise en place de l’école publique gratuite et obligatoire par Jules Ferry (1879-1883), prônant une "morale laïque" (dignité, mérite, solidarité) ; la promulgation à partir de 1880 de lois laïcisatrices (autorisation du travail "ordinaire" le dimanche, possibilité du divorce (1884), suppression des facultés de théologie catholiques d’État, laïcisation de l’école en 1886).
On arrive finalement à penser l’intégration de l’Église catholique dans la France laïque : c’est la loi de séparation, promulguée le 9 décembre 1905 (mais la législation locale, Concordat et lois allemandes, est maintenue en Alsace-Lorraine).
La IIIᵉ République prendra fin en 1940 après l’invasion de la France par l’Allemagne hitlérienne. Après l’État français (1940-1944) et le gouvernement provisoire (1944-1947), la IVe République durera de 1947 à 1958, la Ve République commence en 1958.

La France devient membre de l’Union de l’Europe Occidentale en 1954, et en 1957 de la Communauté Économique Européenne qui devient Union Européenne en 1993.

D 24 septembre 2012    AAnne-Laure Zwilling

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