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Remise en cause de la liberté religieuse

Après le traumatisme de la sécession de la Hongrie (après la Première Guerre mondiale), les forces conservatrices nationales ont dominé le paysage politique et culturel, revenant sur une partie de la législation libérale de la fin du 18è siècle. La Hongrie est devenue un petit pays entouré de toute part par des pays qui lui ont autrefois appartenu – et qui possèdent une minorité ethnique hongroise importante. Le pays participa à la Seconde Guerre mondiale et a été occupée par l’Allemagne le 19 mars 1944. Dans les mois qui ont suivi, la grande majorité des Juifs hongrois – qui jouissaient jusque là d’une certaine sécurité – a été déportée et exterminée (la Hongrie a perdu les ¾ de sa population juive).
Après la Seconde Guerre mondiale, les communistes ont pris le pouvoir avec l’aide de l’Union soviétique. Ils ont aboli les structures démocratiques, les droits de l’homme ainsi que l’état de droit. Les autorités communistes ont systématiquement harcelé le clergé et les croyants. La liberté de religion n’existait plus que dans le texte de la constitution. La « séparation » imposée n’était rien d’autre qu’une persécution et un contrôle strict par l’Etat. Lorsque le contrôle sur l’Eglise devint presque total, la pression est devenue un peu plus douce (« communisme goulasch »), mais les grandes lignes sont restées les mêmes jusqu’en 1989. Dans les années 1970 et 1980, les Eglises jouissaient d’une certaine liberté de culte à l’intérieur des édifices du culte, mais il ne leur était pas possible de mener quelque action sociale que ce soit (communication, charité, organisations, institutions, ordres religieux, etc...).

D 20 septembre 2012    ABalázs Schanda

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