eurel     Données sociologiques et juridiques sur la religion en Europe et au-delà

2016

  • Débats actuels en 2016

Les débats actuels relatifs aux questions de droit et de religion en République tchèque concernent l’immigration, essentiellement en provenance des pays islamiques, les relations entre la population et l’islam et les réactions face au terrorisme islamique en Europe et en Amérique.

Immigration

Entre janvier et avril 2016, le programme d’accueil d’immigrants arabes irakiens de confession chrétienne a, en particulier, retenu l’attention du public. Les organisateurs espéraient que l’intégration de cette population, avec un profil culturel plus proche de la société tchèque que les immigrants islamiques, serait plus simple. Les communautés chrétiennes de la République tchèque avaient également proposé de s’occuper des immigrants avec l’aide des familles chrétiennes tchèques et la mise à disposition de leurs installations. La première étape de cette immigration organisée consistait à accueillir 153 immigrants irakiens en République tchèque.

Le processus d’accueil a été minutieusement organisé par une fondation dirigée par des chrétiens tchèques issus de différentes confessions avec l’aide de l’Etat tchèque et notamment celle du ministre de l’Intérieur de la République tchèque. 89 immigrants sont arrivés par avion dans le pays et ont été hébergés dans des structures adéquates prêtes à bien les accueillir. Les professeurs de langues et autres enseignants professionnels étaient préparés pour mener à bien leur intégration en quelques mois. Des emplois et des droits de séjours permanents en République tchèque leur étaient assurés après ce stage préparatoire. La suite de leur intégration était également planifiée avec l’aide des communautés de confession chrétienne.

Après un certain temps, une partie de ces immigrants ont pris la décision d’immigrer illégalement vers l’Allemagne et certains sont retournés dans leur pays. Les autres sont restés en République tchèque et ont rempli les conditions requises.
Le comportement d’une partie importante de ces immigrants, décrit auparavant, a déçu la population tchèque et même les chrétiens tchèques. La migration de ce groupe vers l’Allemagne est encore liée à un sentiment d’amertume. Alors qu’ils avaient été acceptés comme les autres avec amour en tant que demandeurs d’asile, le comportement de ces immigrants semblait être motivé par le fruste aspect économique. Leur ingratitude fait obstacle à une ouverture plus importante à l’immigration.

Restitution des biens

La concrétisation de la loi 428/2012 Sb. relative à la restitution des biens aux Églises et aux communautés religieuses a constitué un autre thème des débats. La loi définit le processus de restitution partielle des propriétés économiques et de leur indemnisation partielle. Les litiges relatifs à la restitution de certains biens de l’Eglise ont été discutés dans les médias. Certains cas ont été réglés au détriment d’institutions religieuses uniquement pour des raisons formelles.

  • Le Vendredi saint, un jour férié national de la République tchèque

Le Sénat, la deuxième chambre du Parlement tchèque, a approuvé lors de sa session du 2 décembre 2015 un amendement à une loi sur les jours fériés réintroduisant le Vendredi saint comme jour férié national de la République tchèque. Le projet de loi a été soumis par un groupe de 93 députés de la Chambre des députés, une chambre basse du Parlement tchèque, appartenant à divers partis politiques. La loi a été signée par le président de la République tchèque et publiée sous le numéro 359/2015 Sb. Elle est entrée en vigueur le 21 décembre 2015.
Le Vendredi saint était un jour férié national depuis la fondation de la Tchécoslovaquie en 1918 jusqu’en 1952, date à laquelle il a été supprimé en tant que jour férié légal par le régime communiste.Retour ligne automatique
Le nombre de jours fériés en République tchèque est de 14.

D 5 décembre 2016    AZáboj Horák

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