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Printemps de Prague et religion clandestine

Ce n’est qu’à l’époque de « la libéralisation du Printemps de Prague » de 1968 et même quelques mois après l’occupation soviétique du 21 août 1968 que les religieuses furent autorisées à admettre des novices dans les camps frontaliers. Le nombre d’enfants fréquentant les cours d’éducation religieuse augmenta pendant cette période, sans que cette participation n’entraîne de conséquences néfastes pour eux. Les moines recommencèrent à travailler clandestinement. Les persécutions des communautés religieuses reprirent toutefois à partir de 1971. Toutes - et notamment l’Église catholique - devinrent le symbole de la résistance pendant le régime communiste. Elles créèrent de nombreuses activités clandestines, fondèrent des groupes religieux et laïcs secrets, organisèrent des formations théologiques et des ordinations non officielles et imprimèrent des publications religieuses. Elles étaient soutenues par les dissidents et de nombreux prêtres catholiques, protestants et des laïques participèrent au mouvement de résistance civique « Charte 77 ».

En juillet 1985, les catholiques officiels et clandestins organisèrent ensemble un pèlerinage à Velehrad en Moravie. En présence du secrétaire d’État du Saint-Siège et du ministre tchèque de la Culture, environ 250 000 catholiques manifestèrent leur désir de liberté.

En 1988, un cheminot morave prépara une pétition de 31 articles en faveur des libertés religieuses. Avec le consentement de l’archevêque de Prague, elle fut signée par 650 000 citoyens tchécoslovaques. De nombreux mouvements de protestation furent par ailleurs menés à l’époque de la canonisation de la bienheureuse Agnès de Bohème (1989).

D 12 octobre 2012    AZáboj Horák

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