La Réforme
Depuis la réforme hussite au début du 15ème siècle, il y avait deux confessions reconnues dans le Royaume : la minorité catholique et la majorité utraquiste (calixtine). Au cours du 16ème siècle, l’Église utraquiste passa sous la domination du protestantisme luthérien.
La victoire de la maison des Habsbourg lors de la bataille de la Montagne blanche (1620) se traduisit par une re-catholicisation du pays et l’interdiction du protestantisme, ainsi que par le rattachement des territoires tchèques à l’Autriche et aux autres territoires héréditaires des Habsbourg. Le souverain de cette union s’appropria la iura maiestica circa sacra, entraînant la perte pour l’Église catholique de l’essentiel de son autonomie.
L’Empereur Joseph II promulgua un édit de Tolérance pour les territoires héréditaires en 1781 alors que 2 % des habitants des régions tchèques professaient le protestantisme : la confession helvétique, pour la majorité d’entre eux, ou la confession d’Augsbourg.