Événements majeurs des relations Église-État après 1974
1) 1982 : Reconnaissance juridique du mariage civil comme ayant la même validité que le mariage religieux.
2) 1987 : Le projet de loi relatif à l’expropriation partielle des biens immobiliers monastiques ainsi que les innovations proposées concernant l’administration interne et le système judiciaire de l’Église déclenchent une crise majeure entre les deux pouvoirs. Cette crise se termine aux dépens du gouvernement qui doit retirer les projets de lois concernés et ne peut les mettre en œuvre sous la menace du coût politique.
3) 1992 : La Cour européenne des droits de l’homme condamne la Grèce pour violation du droit à la liberté religieuse dans un cas d’emprisonnement de trois témoins de Jéhovah.
4) 1998 : L’élection de Christodoulos en tant archevêque de l’Église de Grèce constitue un tournant « fondamentaliste » dans l’histoire contemporaine de l’Église grecque. Éléments essentiels du discours religieux : nationalisme, populisme, rigorisme.
5) 2000-2001 : la crise dite des « cartes d’identité ». Le gouvernement socialiste supprime la mention de l’appartenance religieuse indiquée jusque là sur les cartes d’identité grecques, mais non sans une vive réaction de la part de l’Église et d’une fraction significative de la population grecque. Les tensions commencent en 1997, lorsqu’une loi selon laquelle l’appartenance religieuse ne sera désormais plus mentionnée sur les cartes d’identité est introduite. Dans l’espoir de contraindre le gouvernement à changer la loi, l’archevêque Christodoulos organise une campagne de revendication en faveur de la tenue d’un référendum afin de rassembler des signatures exigeant la mention optionnelle de la religion sur les cartes d’identité. Le Président grec confirme que l’organisation d’un référendum ou la modification de la législation supprimant la mention de la religion sur les cartes d’identité sont totalement exclues conformément à la législation et à la Constitution grecque.
6) 2005 : différents scandales nuisent à l’image publique de l’archevêque Christodoulos.
7) 2008 : élection de l’archevêque Hieronymus. Transition du discours religieux vers une approche plus conciliante. Approbation des réformes juridiques mineures relatives à l’éducation religieuse, le mariage ou les finances et la fiscalité de l’Église sans toutefois modifier substantiellement le statut institutionnel de l’Église, ce qui est dit la thèse du "compromis arrangé".