Les qualifications professionnelles dans l’enseignement religieux
Les Églises catholiques, baptistes, luthériennes et orthodoxes ont leurs propres établissements d’enseignement supérieur et séminaires, ceux-ci ne sont pas accrédités par l’État et leurs diplômes ne sont donc pas reconnus. Actuellement, les établissements d’enseignement chrétiens appartiennent à 7 communautés religieuses dont 5 Eglises inter-confessionnelles et 2 catholiques ; il y a 12 établissements d’enseignement privés (6 inter-confessionnels, 5 catholiques) et un établissement d’enseignement privé (l’école secondaire privée Habad Lubavich).
En Lettonie, les qualifications professionnelles en éducation religieuse peuvent être acquises dans 7 établissements d’enseignement supérieur : la Faculté de théologie et la Faculté pédagogique de l’Université de Lettonie, l’Académie luthérienne, l’Institut de sciences religieuses de Riga, le Séminaire théologique de l’Union baptiste de Lettonie, le Séminaire théologique du Synode de l’Église orthodoxe, et l’Académie chrétienne lettone.
La Faculté de théologie de l’Université de Lettonie est non confessionnelle. Elle a été créée en 1920. Cependant, suite à l’occupation par l’Union soviétique, elle a été abolie en 1940. Lors de l’effondrement du régime soviétique à la fin des années 80, la Faculté de théologie a été rénovée. Aujourd’hui, elle est, en application des règlements de 1998, approuvée par le Sénat de l’Université, comme une unité structurale chrétienne, œcuménique, académique et de recherche de l’Université de Lettonie, pour l’éducation des théologiens, des chercheurs en religion de l’enseignement universitaire, des enseignants de religion et d’éthique, ainsi que des spécialistes des questions éthiques. La faculté n’est subordonnée à aucune Eglise, elle coopère avec toutes. Les étudiants et les enseignants sont de différentes confessions. Une telle approche non confessionnelle génère des conséquences plutôt spécifiques : la séparation de l’État et de l’Eglise se manifeste ici comme une séparation de la théologie et de l’Eglise. Les tâches de la Faculté reflètent les orientations de la théologie plus que les besoins sociaux, qui devraient vraiment faire partie des activités de l’Eglise dans le cadre du modèle classique, au lieu de la formation des pasteurs.
Bien que le conseil d’administration de l’Université de Lettonie ait rejeté en 1999 la reprise des cours confessionnels à la Faculté de théologie, d’après l’article 21 du Concordat, l’Église catholique romaine a reçu une promesse de la part de l’État : "Le rétablissement de la Faculté de théologie catholique de l’Université de Lettonie sera négocié à l’avenir entre le Saint-Siège et le Gouvernement de la République de Lettonie".