L’appartenance religieuse des immigrés
Le dernier Dossier Caritas estime qu’à la fin de l’année 2003, les chrétiens représentent 49,5 % du total de la population immigrée présente en Italie (2 400 000 étrangers selon l’Istituto nazionale di statistica et 2 800 000 environ selon la Caritas), notamment grâce à la récente augmentation des orthodoxes venant de l’Europe de l’Est. Ce pourcentage est ainsi reparti : 22,6 % sont catholiques ; 20,3 % orthodoxes ; 4,7 % protestants ; 1,9 % sont membres d’autres religions chrétiennes.
L’islam représente la deuxième religion du pays après le catholicisme, avec un pourcentage de 33 % de la population étrangère (730 000 individus) ; les juifs en représentent 0,3 % ; les hindouistes 2,4 % ; les bouddhistes 1,9 %.
Mais, il se peut que ces données soient à corriger – voire à minorer – pour les orthodoxes, les protestants et aussi pour les membres des religions orientales. Dans les documents du Cesnur on souligne en effet qu’un certain nombre des immigrés d’Extrême-Orient se déclare sans appartenance religieuse, et un bon nombre des Chinois seraient en fait chrétiens. Il ne faut pas oublier également que les chiffres fournis par les pays d’origine sous-estiment souvent les minorités religieuses présentes sur leur territoire. Dans l’élaboration des statistiques officielles en Italie, le pourcentage des croyants immigrés est calculé sur le pourcentage estimé dans leur pays d’origine. Le pourcentage officiel des musulmans d’un pays ne se traduit cependant pas nécessairement par le même pourcentage parmi les immigrés en Italie.
L’appartenance religieuse est étroitement liée au marché du travail, si on pense en particulier au cas des « collaboratrices domestiques », dont 70 % environ sont de foi chrétienne (347 000 sur 490 000 femmes étrangères), suivies de 11,4 % de musulmanes et seulement 3,7 % d’adhérentes aux religions orientales.