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Pratique religieuse

Participation religieuse

La participation religieuse en Autriche est un sujet qui implique des perspectives à la fois sociologiques et juridiques. L’Autriche garantit la liberté religieuse et interdit la discrimination (...)

La participation religieuse en Autriche est un sujet qui implique des perspectives à la fois sociologiques et juridiques.
L’Autriche garantit la liberté religieuse et interdit la discrimination religieuse. Néanmoins, le christianisme, en particulier le catholicisme romain, reste la religion prédominante en Autriche. D’un point de vue sociologique, certaines questions pertinentes à considérer pourraient inclure la manière dont la participation religieuse varie selon les régions et les groupes démographiques en Autriche, la manière dont la religion façonne les normes et les valeurs sociales dans la société autrichienne, et la manière dont les croyances et les pratiques religieuses influencent le comportement et la prise de décision des individus. Toutefois, les données sur ces questions sont limitées (voir la section "Pratique religieuse").

D’un point de vue juridique, il convient de se demander comment le cadre juridique autrichien protège la liberté de religion et empêche la discrimination religieuse, quels sont les avantages et les limites de la reconnaissance de certains groupes religieux en tant que partenaires qualifiés, et comment l’Autriche concilie les droits des groupes religieux avec la nécessité de maintenir un gouvernement et une société laïques (voir la section "Cadre juridique").

Il est important de tenir compte de ces perspectives pour avoir une compréhension globale de la situation de la participation religieuse en Autriche.

D 6 septembre 2023    ARobert Wurzrainer

Participation aux services religieux et à la prière

Les données sur la participation aux services religieux proviennent de deux sources différentes. Premièrement, elle est couverte dans diverses enquêtes sociales, où les personnes interrogées (...)

Les données sur la participation aux services religieux proviennent de deux sources différentes. Premièrement, elle est couverte dans diverses enquêtes sociales, où les personnes interrogées indiquent elles-mêmes la fréquence de leur participation aux services religieux. Deuxièmement, l’Église catholique romaine collecte, dans ses statistiques ecclésiastiques, des informations sur la fréquentation des messes en comptant le nombre de fidèles pendant deux dimanches de l’année.

En ce qui concerne les catholiques romains, ces sources de données donnent des résultats quelque peu différents. La dernière étude autrichienne sur les valeurs de 2010 indique que 21 % des catholiques vont à l’église tous les dimanches. Cela représente une baisse d’environ la moitié par rapport au début des années 1970. Selon les statistiques ecclésiastiques de la Conférence des évêques d’Autriche, 11 % des catholiques fréquentaient l’église un dimanche ordinaire en 2014. Habituellement, ce décompte ne porte que sur 85 % des catholiques, car on suppose que certains d’entre eux sont empêchés d’assister à la messe un dimanche donné. Cette réduction du dénominateur implique que 13 % des catholiques se rendraient à l’église tous les dimanches ; la valeur correspondante était de 31 % en 1970.

En Autriche, il existe une nette différence régionale entre Vienne et les autres États fédéraux. Selon l’enquête sociale internationale de 2010, moins de 20 % des catholiques romains de Vienne se rendaient à l’église au moins une fois par mois, contre environ 30 % dans les autres États fédéraux.

Les données sur la fréquentation des services religieux pour les autres religions et confessions sont moins solides, principalement en raison de leur faible nombre dans les enquêtes sociales.

En ce qui concerne la fréquence des prières, les données de l’enquête montrent que, bien qu’une baisse ait été constatée au fil du temps, elle était nettement moins prononcée que pour la fréquentation des églises. En 2010, 23 % de la population autrichienne a indiqué prier quotidiennement selon l’étude sur les valeurs autrichiennes, tandis que 20 % ne priaient jamais. Là encore, on observe un net clivage régional au sein de l’Autriche : 19 % ont indiqué prier au moins une fois par semaine à Vienne, contre 32 % dans les autres États fédéraux, selon l’enquête sociale internationale de 2008.

Sources et informations complémentaires :
 Polak, Regina / Schachinger, Christoph Schachinger, “Stabil in Veränderung : Konfessionsnahe Religiosität in Europa”, in Regina Polak (Hg.), Zukunft. Werte. Europa. Die Europäische Wertestudie 1990-2010 : Österreich im Vergleich, Wien / Köln / Weimar, 2011, pp. 191-219.
 Potančoková, Michaela / Berghammer, Caroline , “Urban faith : religious change in Vienna and Austria, 1986-2013”, in Hans Gerald Hödl / Lukas Pokorny (eds.), Religion in Austria, Volume 2, Wien 2014, pp. 217-251.
 Zulehner, Paul M., Verbuntung. Kirchen im weltanschaulichen Pluralismus. Religion im Leben der Menschen 1970-2010, Ostfildern, 2011.

D 19 avril 2016    ACaroline Berghammer

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